La Cage (Faraja Batumike)
Originaire de Goma, en RDC, Faraja Batumike pratique la danse (hip hop, house, break, ndombolo) depuis 2007.
Lauréat de plusieurs concours locaux et travaillant aussi à l’international comme formateur et chorégraphe, il fonde en 2017 le Goma Dance Festival, rendez-vous annuel de danse urbaine, contemporaine et traditionnelle.
Son Congo natal, terre de richesses mais aussi de terribles violences, fait partie du solo dont il présentait une première version au Detours Festival de la Cie No Way Back, en 2021 à Bruxelles. La Cage raconte le parcours d’un jeune homme qui veut réaliser son rêve malgré un environnement complexe.
Mêlant hip hop et parole, la pièce montre aussi « qu’on se crée nous-mêmes des cages, qu’on s’emprisonne dans nos pensées limitatives ». Aujourd’hui, confie Faraja, « Goma n’est plus une cage pour moi ».
De et par : Faraja Batumike
Direction artistique, Mise en scène : Milan Emmanuel
Création musicale : Patient Ramazani
Installation, Costumes : Precy Numbi
Scénographie, Création lumière : Peter Maschke
Regard extérieur : Juan Bernardo Martinez
—Production : Cie No Way Back
Coproduction : Charleroi danse
Partenaire : Grand studio
Faraja Batumike : Auteur-Interprete
FARAJA est né à Goma à l'est de la RDC. Depuis 2007, il pratique la danse hip-hop, house, break, et le ndombolo. Il remporté de multiples compétitions de danse dans la région d’Afrique de l’Est.
En 2020 il reçoit le prix de la danse Lokumu. Il participe à plusieurs grandes compétitions internationales comme : Summer Dance Forever (Amsterdam), Detours Festival, Timiss Festival et Festival Urban Life (Bruxelles), , Flavourama Battle (Vienne). Il enseigne les danses afro urbaines à Goma et à l’international.
Les chorégraphies de Faraja, ont été présentées dans différents pays notamment en : France, Belgique, Tunisie, Egypte, Etats-Unis, Rwanda, Ouganda, et au Kenya. En 2021, il présente une première étape de son solo « LA CAGE» lors des Work in Progress du Detours Festival et remporte trois prix (Charleroi-Danse, CCJF, Grand Studio).
Par ailleurs, Faraja s’investit dans des activités au bénéfice de la jeunesse locale, encadrant par exemple des enfants défavorisés de l'Institut Don Bosco à travers la danse et la culture hip-hop. Il œuvre à développer la scène locale via son évènement le Goma Dance Festival.
Patient Ramazani Kabika : Musicien & Performer
Formé au foyer culturel de Goma, Patient est un musicien au contact de plusieurs instruments. De 2014 à 2017, à Goma, il participe au Festival Amani et s'implique au sein de l'équipe d'accompagnement du Foyer culturel.
En 2021, Patient foule les planches de la scène francophone belge : Fête de la Musique à Dinant, la Citadelle de Namur pour "On change d'air(s)", mais on le retrouve aussi au Festival Esperanzah, sans oublier la Fête de la FWB à Bruxelles.
De juin 2020 à mars 2021, l'artiste participe à la saison 9 de The Voice Belgique. Il s'est également produit à l'occasion de l'Afrika Feest de Beersel en 2021. Patient Ramazani Kabika se met également au service de Rixrefugees, branche locale de la Plateforme Citoyenne de Soutien aux Réfugiés à Rixensart ainsi qu'au Collège Saint-Barthélemy à Liège.
À côté de la scène belge, son talent s'exporte aux Pays-Bas, à l'occasion du Lelystad festival en 2017, du Festival de Flevoland l'année qui suit, ou au encore entre les murs du Poppodium en 2019.
Precy Numbi : Costumes & Scénographie
Artiste visuel futuriste et performeur congolais, Precy Numbi témoigne des enjeux sociétaux actuels à travers ses oeuvres et propose des solutions de recyclage. Il souhaite interroger et interpeller le spectateur face à la mondialisation.
Diplômé en 2015 en Arts graphiques à Kinshasa, Precy Numbi s'engage dans le respect du droit de l'homme à travers des performances militantes dans l'espace public. Il effectue dès 2017 des voyages internationaux durant lesquels il se transforme en Robot Sapiens "Kimbalambala", une combinaison de 23 kilos de déchets composée notamment de carcasses de voitures. Avec cette armure, il dénonce les mauvaises habitudes des pays occidentaux qui se débarrassent de leurs voitures en Afrique ainsi que le pillage des minerais.
Ses oeuvres sont fabriquées avec les biens d'hier qui sont transformés en déchets aujourd'hui : bouteilles en plastiques, carcasses de voitures, déchets électroniques... Avec ce choix de matériel, il souhaite montrer la force de la résistance et la résilience humaine face aux différents enjeux environnementaux.
Le soir : "La Cage se vit comme un voyage physique et initiatique. Destination ? La résilience."
La libre : "Si j'ai intitulé mon spectacle La cage, c'est parce qu'en Afrique, beaucoup de jeunes pensent qu'ils ne peuvent pas réussir. Mais, ces limites, ils se les mettent eux-mêmes, Ces limites, qu'elles soient sociales, familiales, religieuses, on doit s'en libérer. Et ce, peu importe où l'on est"
Arte : "C’est également la ville de Faraja et du Rinha Crew, qui ont décidé de bâtir le Congo de demain avec la danse et les actions culturelles plutôt que par les armes."